Problèmes urinaires

Malheureusement, les problèmes urinaires sont nombreux chez le chat et les causes sont variées.

Nous essaierons de vous présenter les conditions les plus fréquentes, ainsi que quelques trucs qui aident à la prévention. Comme les signes de problèmes urinaires sont les mêmes pour toutes ces conditions, il est important de toujours effectuer au minimum une analyse d’urine afin de les différencier. Dans certains cas, des radiographies, avec ou sans contraste, une prise de sang, une culture d’urine ou même peut-être une biopsie pourront vous être suggérées.

Les cristaux

Ce qu’on appelle les cristaus de struvites se forment dans l’urine des chats le plus souvent avant 6 ans. Les races à risque sont les persans, les hymalayens et les chats domestiques, autant les males que les femelles. Les facteurs de risques sont :

  • Une teneur trop haute en minéraux dans l’alimentation, avec excrétion urinaire excessive
  • Un pH urinaire trop élevé
  • Une production d’urine concentrée, donc de trop faible quantité
  • Le manque d’exercice ainsi que l’obésité
  • La présence d’une infection urinaire chronique

Les cristaux peuvent causer de l’inflammation de la vessie, du sang dans l’urine, de la douleur à la miction. Dans certains cas extrêmes, ils peuvent même causer un blocage urinaire, ce qui devient une urgence.

Le traitement se fait de différentes façons. Il faudra :

  • Donner une nourriture de « thérapeutique » formulée spécialement pour dissoudre ces cristaux, pour une durée determinée par votre vétérinaire. Suite à une analyse d’urine de contrôle visant à s’assurer qu’il n’y a plus de cristaux dans l’urine, il faudra garder votre chat sur une nourriture de qualité supérieure limitée en magnésium visant à la prévention de ces cristaux. Votre vétérinaire pourra vous en recommander plusieurs!
  • Garder le pH urinaire inférieur à 6,4 tout au long de la journée. Pour ce faire, il est recommandé de nourrir votre chat par repas à quantité fixe, plutôt qu’à volonté
  • Diluer l’urine du chat, en le faisant boire le plus possible ou en lui donnant un maximum de nourriture en conserve
  • Augmenter l’exercice, stimuler l’activité et favoriser une perte de poids au besoin
  • Les antibiotiques ne seront nécessaires que si l’infection urinaire est prouvée
  • Maintenir la litière propre, accessible et dans un endroit « confortable », pour que votre chat y aille régulièrement.

Le risque de récidive est difficile à determiner, mais devrait être assez faible si toutes ces recommandations sont appliquées et maintenues.


La cystite idiopathique non obstructive
La définition : syndrome urinaire félin sans cause ni traitement universellement accepté

La cystique idiopathique est probablement une des causes les plus fréquentes de problème urinaire chez le chat, mais c’est un problème complexe, et les causes semblent être multiples… c’est un véritable défi pour vous, et votre vétérinaire.

Les facteurs de risque sont :

  • L’âge – chats agés de 1 à 10 ans
  • Chats d’intérieur – environnement trop peu stimulant, anxiété causée par la cohabitation avec d’autres chats, évennements stressants, obligation de se servir de la litière
  • Nourriture sèche exclusivement – urine trop concentrée
  • Obésité, manque d’exercice
  • Souvent relié à un tempérament nerveux, irritable ou hyperréactif – chat stressé!
  • Les chats atteints ont souvent une maladie concommitante

Le signes sont les mêmes que dans les autes conditions, une douleur à la miction, du sang dans l’urine, refus d’aller dans la litière. Cette condition ne cause habituellement pas de blocage urinaire.

Le diagnostic se fait par l’élimination des autres causes de maladies urinaires. Il faudra effectuer une analyse urinaire complète, une radiographie de la vessie, standard ou à double contraste, une culture d’urine, des fois même une échographie de la vessie.

Le traitement aura différents buts :

  • Diminuer la durée et la sévérité des signes : gestion de la douleur, par l’usage de différents médicaments, anti-inflammatoires ou morphiniques
  • enrichir l’environnement 
    • modification de la litière, en nombre, en localisation, utilisation de différents substrats, couverte et non-couverte
    • introduire différents jeux, surtout simulations de proies
    • poteaux à griffes, endroits pour grimper, se cacher et dormir sans être dérangé
    • postes d’observation en hauteur
    • contacts avec l’extérieur (bacs à fleurs, enclos, harnais, Cat’s den http://www.thecatsden.net/)
  • vérifier pour d’autres maladies concomitantes
  • modifier la diète
  • diluer l’urine pour viser une densité urinaire inférieure à 1,030. N’oubliez pas, Minou doit boire, boire, boire! 
  • Utilisation de phéromones apaisantes (Feliway™) pour diminuer le stress
  • D’autres traitements sont expérimentaux et pourraient aider : glycosaminoglycans (Con-glu, cartrophen), anti-dépresseurs, …

L’élimination inappropriée
La malpropreté chez le chat est un problème commun. C’est presque toujours dans une maison « multi-chats » que ce problème est rencontré, à cause de l’anxiété causée par la cohabitation, de la hiérarchie et de certains comportements d’aggression d’un chat envers l’autre.

Lorsque vous avez un chat qui urine en dehors de sa litière, nous vous recommanderons toujours d’effectuer tous les tests nécessaires afin de s’assurer qu’aucun problème médical n’en est la cause. Si tous les résultats des tests sont normaux, et que nous pouvons determiner que le problème est bien « entre les deux oreilles », nous vous recommanderons, comme dans la cystite idiopathique, une gestion de l’environnement et du niveau de stress de votre chat.
Il faudra :

  • Modifier la gestion de la litière, en nombre, en localisation, utiliser différents substrats, couverte et non-couverte
  • introduire différents jeux, surtout simulations de proies
  • introduire des poteaux à griffes, des endroits pour grimper, se cacher et dormir sans être dérangé
  • introduire des postes d’observation en hauteur
  • augmenter les contacts avec l’extérieur (bacs à fleurs, enclos, harnais)

L’utilisation de phéromones apaisantes (Feliway™) et/ou de médicaments anti-dépresseurs pourra dans certains cas s’avérer utile.


Cet article n'est bien sûr pas exhaustif, il conviendra toujours de consulter votre vétérinaire pour avoir un diagnostic clair et précis.




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